Les parasites

LE PARASITE EXTERNE LE PLUS FREQUENT

Les puces sont les parasites externes les plus fréquents, elles peuvent se transmettre d'un animal à un autre ou s'attraper à l'extérieur dans un environnement contaminé. Vous pouvez même en ramener chez vous via vos chaussures ou vos vêtements.

Ce sont de petits insectes piqueurs, bruns sans ailes, de quelques millimètres et qui peuvent sauter jusqu'à trente fois leur longueur.

Elles se nourrissent du sang de leur victime en les piquant, ce qui peut provoquer de la douleur, des démangeaisons et parfois des réactions allergiques importante (DAPP : dermatite à piqûre de puce). Après avoir digéré le sang, les puces laissent de petites crottes noirâtres dans le pelage.

LES MOYENS DE LUTTE

Il existe un grand nombre de produits antiparasitaires externes présentés sous des formes très différentes. Certains vont traiter l'animal sur le moment mais sans protection au long terme ; or la meilleure arme pour lutter contre les parasites externes reste la prévention.

Demandez conseil à vos vétérinaires et à nos ASV (sous contrôle vétérinaire) afin de faire le point sur les différents types de produits (pipettes, comprimés, colliers, pulvérisateurs...), sur leur durée d'action (tous les mois généralement) et sur les moyens de traiter votre environnement afin d'être sûr d'éliminer l'ensemble des puces.

ATTENTION : certains produits peuvent-être toxiques chez le chat, n'hésitez pas à vous renseigner auprès de notre équipe.

photo : puces (marron) avec leurs déjections (points noirs)

LES ACARIENS LES PLUS FREQUENTS

Les tiques sont des acariens de grande taille, visibles à l’œil nu, présentes aussi bien en ville (parcs, jardins) qu'à la campagne (dans les herbes, les broussailles).

Les tiques peuvent vivre plusieurs années et sont actives lorsque les conditions météorologiques (humidité et température) sont favorables.

Le pic d'activité est en général au printemps et en automne ; elles sont cependant présentes toute l'année.

Pour les femelles adultes, le repas de sang pris sur l'animal permet de produire des œufs. Une fois gorgées de sang, elles se décrochent et pondent dans le milieu extérieur.

LES DIFFERENTES ESPECES

Il existe en France trois espèces principales de tiques occupant des zones géographiques variables :

- Ixodes ricinus : espèce la plus répandue, présente sur la majorité du territoire, en particulier dans les sous bois humides, vecteur de la Borréliose.

- Dermacentor reticulatus : espèce très présente en France dans différents milieux (même péri-urbain), vecteur de la Piroplasmose.

- Rhiphicephalus sanguineus : abondante dans le sud de la France, pouvant envahir l'habitat, vecteur de l'Ehrlichiose et vecteur mineur de la Piroplasmose.

QUELS SONT LES RISQUES POUR VOTRE ANIMAL ?

Les tiques sont des parasites qui peuvent transmettre (vecteurs) lors de la morsure, de nombreuses maladies potentiellement graves à nos animaux de compagnie :

- la Piproplasmose : cette maladie est liée à des parasites (les piroplasmes). Ces parasites vont détruire les globules rouges du chien ou du chat ; c'est la phase d'hémolyse qui entraîne une anémie (manque de globules rouges) plus ou moins sévère. L'hémolyse va ensuite être toxique pour les autres organes qui montrent alors des signes de défaillance (insuffisance rénale, toxicité sur le foie...), pouvant entraîner le décès de l’animal.

- l'Ehlichiose : cette maladie est liée à des bactéries (Ehrlichia canis). L'animal présentera de la fièvre, un abattement, des douleurs articulaires...Une anémie (chute du taux de globules rouges) et une thrombocytopénie (chute du taux de plaquettes) sont constatées, pouvant conduire au décès de l'animal.

- la Borréliose : cette maladie, commune à l'Homme (Lyme), est due à des bactéries (Borrelia burgorferi). Elles peuvent entraîner un gonflement des ganglions, une insuffisance rénale, une insuffisance cardiaque, des problèmes cutanés, nerveux...et le décès de l'animal.

LES MOYENS DE LUTTE

La prévention est le moyen de lutte le plus efficace contre les tiques. De nombreux produits existent (comprimés, pipettes, sprays, colliers...), demandez conseil à votre vétérinaire et à nos ASV.

Il existe un vaccin contre la Piroplasmose, mais il n'est pas efficace à 100 %. Vous pouvez demander conseil à votre vétérinaire en fonction du mode de vie de votre animal.

Si vous trouvez une tique sur votre animal, vous devez utiliser un crochet spécifique (tire-tique) prévu à cet effet qui vous permet de retirer très simplement le parasite dans sa totalité, sans risquer de laisser la tête piquée dans la peau de votre animal. Surveiller le point de piqûre dans les jours suivants, un granulome inflammatoire peut se former, et l'état général de votre animal sur deux semaines minimum. Si vous constatez un gonflement au point de piqûre, de l'abattement, des urines foncées, prenez rendez-vous avec votre vétérinaire.

QU'EST-CE QU'UN AOUTAT

Les aoûtats (Thrombicula automnalis) sont des acariens de petite taille, dont les larves apparaissent à la fin de l'été (juillet à octobre), d'où leur nom.

Les trois stades de développement (larve, nymphe et adulte) vivent dans les pelouses, les jardins potagers, les hautes herbes...

Seule les formes larvaires de 0,2 mm de long (à peine visible à l’œil nu) vont se fixer à la peau sur notre peau ou celle de nos compagnons et se nourrir de sang ou de lymphe. Lors de la piqûre, l'aoûtat va injecter une substance lui permettant de digérer les tissus, d'où une démangeaison extrêmement intense au point de piqûre.

COMMENT REPERER LES AOUTATS

De couleur orangé, ils se réunissent parfois en groupe. On les retrouve sur des zones de peau fine par exemple les espaces inter-digités (entre les doigts), dans le pli de l'oreille, dans les plis des cuisses ou des bras.

Les aoûtats sont des parasites qui ne sont pas dangereux. En revanche, leurs piqûres douloureuses entraînent des démangeaisons et des léchages intenses qui peuvent conduire à des infections secondaires (plaies de grattage, réaction allergique).

NB : Autrefois relativement saisonnier, les aoûtats peuvent se manifester maintenant jusqu'à la fin de l'hiver.

LES MOYENS DE LUTTE

La plupart des antiparasitaires proposés à la clinique ont une action sur les aoûtats.

Cependant, de part leur localisation, il vous sera souvent conseillé d'utiliser un spray antiparasitaire.

L'utilisation d'un coton-tige imbibé du produit peut dans certains cas faciliter l'accès à certaines zones (pli de l'oreille, zones inter-digités). Il faut faire attention de bien mettre le produit à même la peau et non sur le pelage et éviter que l'animal ne se lèche juste après le traitement. Il est préférable d'appliquer le produit avec des gants.

Il sera aussi essentiel de traiter les conséquences de la présence des aoûtats (démangeaisons, réaction allergique).

LA GALE D'OREILLE OU OTODECTOSE DU CHIEN ET DU CHAT

La gale d'oreille chez le chien et le chat est due à la multiplication anormale d'un acarien de très petite taille (visible le plus souvent au microscope), Otodectes cynotis, dans les conduits auriculaires (oreilles externes).

C'est une maladie contagieuse entre les animaux (chiens et chats), de contact, qui touche surtout les jeunes animaux en collectivité (chenil, chatterie, élevage...).

COMMENT REPERER UNE GALE D'OREILLE

Les oreilles se salissent rapidement avec une augmentation du cérumen noirâtre dans le conduit auditif. L'animal, très gêné, se secoue fréquemment la tête et se gratte frénétiquement ce qui peut entraîner des lésions cutanées en arrière des oreilles et sur la tête.

L'examen de l'oreille s'accompagne souvent d'un réflexe « audito-podal » (l'animal se gratte avec la patte arrière dès qu'on lui touche l'oreille).

Le diagnostic est réalisé par un examen auriculaire (otoscope, prélèvements de cérumen...).